Les symptomes sont très variables d’un individu à un autre. On peut ressentir des palpitations (le cœur s’accélère), un essouflement ou encore… rien du tout !
Quel est le risque principal de ce trouble du rythme ?
A cause des battements irréguliers du cœur, le patient peut être essouflé voire faire des épisodes d’insuffisance cardiaque. MAIS le risque majeur est le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). En effet, à cause de la contraction irrégulière de l’oreillette gauche, le sang stagne à cet endroit et peut former des caillots.
Une fois formés, les caillots (1) peuvent migrer via le ventricule gauche (2), l’aorte (3) puis les artères des autres organes du corps. S’ils migrent dans le cerveau (4), et vont obstruer une artère cérébrale, c’est l’AVC !
Une partie du cerveau est privée d’oxygène et commence à mourir. La prise en charge, le diagnostic et le traitement doivent être rapides (<4-6h) si on veut pouvoir agir.
En France, 150 000 AVC par an conduisent à 30 000 décès. C’est la première cause de handicap chez l’adulte.
Quels sont les signes de l’AVC ?
Les symptômes de l’AVC se manifestent subitement.
apparition soudaine d'une difficulté à s'exprimer ou à comprendre les autres ;
paralysie ou engourdissement soudain d’un côté du visage, d’un bras ou d’une jambe (hémiplégie) ;
perte soudaine de la vue (souvent dans un seul œil) ou vision dédoublée ;
perte de l’équilibre ou de la coordination des mouvements ;
mal de tête soudain et violent, sans cause apparente.
Même en cas de doute, composer le 15, chaque minute compte!
Quels sont les traitements en cas de la FA ?
1- Les anticoagulants sont prescrits dans tous les cas (sauf contrindication) afin de fluidifier le sang et de diminuer au maximum le risque d’AVC. Même si l’arythmie n’est pas permanente (FA paroxystique) et que le patient est la plupart du temps en rythme cardiaque normal (rythme sinusal), le risque est toujours présent et les anticoagulants requis. De même, après réduction de la FA (voir point 2), il est toujours recommandé de poursuivre l’anticoagulation car la récidive est possible et ne prévient pas.
2- On peut également tenter de « réduire » la FA, c’est-à-dire de revenir à un rythme cardiaque normal. Cela peut fait grâce à des médicaments antiarythmiques (cordarone par exemple), à l’aide d’un choc électrique externe ou lors d’une intervention qui consiste à « neutraliser » par le froid ou par le chaud les nœuds électriques des oreillettes qui sont responsables de l’arythmie (ablation de FA). Dans la majorité des cas, la FA n’est que temporairement réduite.
3- Les ralentisseurs du rythme cardiaque (bétabloquants, digoxine) permettent parfois aux patients de mieux tolérer leurs épisodes de FA.
4- En cas de contrindication aux anticoagulants, la pose d’une prothèse dans le cœur permet également de réduire considérablement le risque d’AVC. Cette intervention s’appelle la fermeture d’auricule gauche. L’auricule gauche est un appendice de l’oreillette gauche. C’est là que se forment principalement (à 90%) les caillots. On ferme l’appendice avec une prothèse et cela diminue le risque de formation de caillot de manière similaire à l’utilisation d’anticoagulant.